mardi 29 janvier 2008

Comment on va?






Que dire...on dit souvent ce cliché: le bonheur est partout il suffit de le reconnaître. Et bien voilà, tout bêtement comme ça, nous l'avons rencontré et kidnappé! Hérébé! (que le bonheur soit).
J'ai déja hâte au prochain blog pour vous présenter ma famille Bintou Kanté de Sanankoroba qui contribue grandement à tout ces moments de joie. Hier après-midi encore, pendant que Louis travaillait, j'ai passé l'après-midi là-bas à faire mon lavage, boire le thé, jouer avec les enfants avec comme musique des discussions enflammées en Bambara mélangé au sifflement de l'Harmatan qui souffle si fort. 

Mot de Louis-Philippe no.2



Je me suis longtemps demandé comment être heureux, partagé sur deux continents, entre une réelle vocation ici au Mali et ma vie si importante au Québec. 10 ans de vie malienne me séparait de vous. J'ai réussi à prendre au piège Karine qui me permet de faire la paix avec toute l'incompréhension que je vivais, contre mon gré, contre le vôtre. Ici c'est un autre monde.

Trip with Mamadou and Adama at Mopti (by Louis-Phil)






Une gang de fou qui se crinquent les uns les autres...Karine a enfin connu mon légendaire Mamadou: "J'capote sur Mamadou, vite on l'cache dans ma poche de hockey pis on le sort du 223 pour l'emmener dans le 514"

Décor Mopticien





Commune de Soye






Près de Mopti, commune de Soye, zone la plus pauvre du Mali. Nous sommes à Tékétia dans le delta inondé du Niger. Les eaux se sont retirés, nous pouvons prendre la route en voiture, ensuite pyrogue sur le peu d'eau qu'il reste et enfin marche. My god, je ne peux pas croire ce que j'ai vécu là-bas. Par mon travail ici, j'ai eu l'accueil d'un village entier digne d'une rockstar! (djembé, costume, tous le monde veux te toucher pour te souhaiter la bienvenue... hallucinogène!)  Pour eux le fait que 2 toubabs font la route jusqu'à eux pour ramener les nouvelles au Canada est une grande joie. J'éprouve un certain malaise mais à ce moment, pour la première fois, je comprend ce que je fais ici avec cette vidéo pour Suco: ramenez un peu de leur fierté, prouvez que l'argent reçu est bien utilisé et fructifie.

Village de Sarébala...décrit par Louis






Le lendemain, même zone, Sarébala. Nous prenons la route cette fois en moto (mon bonheur), Karine derrière moi. Par contre, nous avons eu une branche du Niger à traverser. Y'a pas de limite pour la petite pyrogue qui prend l'eau alors on embarque les motos à l'avant de la pyrogue. Que je suis con, je me perche sur la moto pas attaché à l'avant de l'embarcation; la frousse!!!! L'Harmatan souffle si fort que le risque de chavirer est constant, je dois sans cesse faire le contre poids... Karine s'est tourner la tête tout le trajet pour pas me voir et toutes les maliennes se bidonnaient!

Repas festif!




Jour de fête! sans aucune raison particulière. Pour le simple plaisir de manger tous ensemble dans ma famille d'adoption à Sanankoroba chez Bintou. Mais que de travail pour remplir 20 ventres: il y a nous les toubabs, plus ses enfants biologiques et leurs rejetons, plus ses enfants d'adoptions non formel (c'est eux qui l'ont pris d'affection et qui ont décidé d'habiter là), plus les enfants qu'ont lui a donné parce qu'on les a appelés Bintou en son honneur etc....

"Karine a manqué de courage pour la préparation de la viande vivante (égorgement, déplumage, vidage de viscère) alors elle a été relégué aux patates frites: 1 heures de coupe suivie de 3 heures de cuisson à l'huile en plein soleil. D'mande toé lé si avait pas le front gras!"